Posté par Marie-Céline Berlioz, le 12 avril 2017.

Cette auto-séance vous sera très bénéfique en cas de tensions musculaires, agitation mentale, perturbations émotionnelles, induisant des troubles digestifs ou des troubles du système nerveux.

​Elle est tirée de l’excellent ouvrage d’Isabelle Laading, Les Cinq saisons de l’énergie (la médecine chinoise au quotidien).

Dans cette séance, l’accent est mis sur le foie et la vésicule biliaire, organes qui ont souvent besoin d’être « chouchoutés » (dans le sens harmonisés, rééquilibrés énergétiquement) au printemps, afin de permettre au corps et au mental de repartir à neuf après les longs mois d’hiver.

Elle est basée sur le souffle et la visualisation, deux outils très simples et très utiles pour apaiser les tensions et se rééquilibrer.

Je conseille de l’effectuer allongé sur le dos.

​Placez la main droite, détendue, sur la zone du foie (à droite, plus ou moins sous votre poitrine). Un coussin sera prévu au début pour poser le coude, afin que le bras reste relâché. Portez toute votre attention sous votre main, ressentez le contact des doigts et de la paume avec les côtes et le haut de l’abdomen. Votre respiration est abdominale et, petit à petit, vous la concentrez sous votre main.

​Afin de libérer le foie et la vésicule biliaire de toute tension, vous aller maintenant harmoniser leur fonctionnement et la circulation de leurs énergies:

​Visualisez maintenant votre souffle comme un flot de lumière verte, couleur associée au printemps (et à l’élément Bois en médecine chinoise). L’inspiration descend vers le bas-ventre, l’expiration emplit le foie et la vésicule biliaire, sous votre main, de couleur verte. Chaque cellule de ces deux organes se gorge de cette couleur, l’apprécie.  Le corps alentour se décrispe, se desserre, s’ouvre, à chaque respiration.

​Après quelques respirations (dont le nombre dépend de votre faciliter à visualiser), laissez aller le souffle, laissez fondre l’image.

​Toute votre conscience, paisible, s’installe maintenant dans un paysage printanier. Les images et les sensations, tout d’abord centralisées dans la région du foie, s’étendent progressivement au corps entier. Le vert, bien-sûr, domine et vous baignez, intérieurement et extérieurement, dans une vaste étendue de prairie bordée d’arbres, où toutes les nuances de vert sont présentes. Les hautes herbes, au gré du vent et de votre souffle, ondulent sous le soleil. Jonquilles et narcisses, primevères et tulipes pointent leur nez de-ci de-là. Les pommiers et les cerisiers sont en fleurs, roses et blanches, tendres et pures. Le babillage des oiseaux, le murmure d’un ruisseau attisent le silence. Laissez-vous envahir par ces images et sensations, elles développent de plus en plus un espace intérieur paisible.

​Vous pouvez ajouter à ce paysage tous les détails qui vous viennent à l’esprit. Inhalez ces images, emplissez dans l’expiration chaque cellule de votre corps de ces couleurs tendres, de ce jaillissement de vie propre au printemps.

​Après quelques minutes, lorsque vous vous sentez unifié, pacifié, abandonnez les images, le printemps s’est installé en vous. Le corps fait l’expérience d’une vigueur rayonnante, d’un espace où les pensées circulent sans heurt, immergé dans l’instant présent.

​Observez un temps d’abandon, savourez cette plénitude intérieure puis, doucement, redonnez la mobilité au corps, segment par segment.